Jésus sonde les Eglises

26.08.2012 / Apocalypse 1.11-20

... toutes les Églises sauront que c’est moi qui sonde les reins et les cœurs...

Apocalypse 2.23

Nous n’avons en général qu’une idée imprécise de l’état de santé de l’église locale à laquelle nous appartenons. Chacun a son impression, forcément subjective... « Je trouve que nos cultes sont plus vivants depuis quelque temps. » « J’ai l’impression que tout le monde est fatigué en ce moment. » Le « rapport moral » présenté à l’assemblée générale annuelle tente une synthèse et donne un point de vue — inévitablement partiel. 

Mais le Seigneur de l’Église, le Seigneur des églises, ne se contente pas d’impressions : il voit, il connaît, il sait. 

Sa vision aux rayons X lui permet de scruter le fond des choses. Son analyse n’est pas sujette à discussion. Il voit la réalité. Il mesure exactement et sans aucune marge d’erreur l’état réel de la santé spirituelle de chaque communauté. Il ausculte puis il pose son diagnostic et annonce son pronostic. Il ne se trompe jamais et on néglige à son péril le traitement qu’il préconise.

Le Seigneur voulait aussi que chaque membre de chacune de ces sept églises prenne conscience des menaces qui pèsent sur le peuple de Dieu... et des promesses merveilleuses données pour le stimuler. 

Et le Seigneur désirait également que toutes les générations de chrétiens comprennent comment il s’occupe des communautés qui portent son témoignage, combien il en est proche. Il n’y a aucune distance. Son « implication », comme on dit aujourd’hui, est totale.

Comme toutes les églises, ces communautés sont enracinées dans un terrain culturel et sont tributaires d’une situation politique et économique et d’un environnement religieux qu’elles n’ont pas choisis. Christ connaît intimement, parfaitement, le contexte dans lequel vivent et témoignent ses disciples. 

Elles nous enseignent aussi que toutes les églises peuvent progresser — pour mieux incarner l’Évangile, pour que le « corps » représente et reflète mieux la « tête ».

Sept églises ne constituent pas un échantillon statistiquement valable, mais nous pouvons les considérer comme un échantillon spirituellement valable. Pourquoi ? Parce que si chaque église est unique, toutes les églises se ressemblent.

Si l’apôtre Jean pouvait nous rendre visite, il serait passablement déboussolé par notre façon de vivre le culte.  

Et s’il appliquait les critères du Christ de l’Apocalypse, il ne s’occuperait d’ailleurs pas de la forme, mais du fond, de notre fidélité à la Parole de Christ et de notre participation à la vie de Christ, par l’Esprit.

Survol des Eglises au beamer avec les 11 dias.

Conclusion

La vie des Eglises est en sécurité au creux de la main droite de celui qui a vaincu la mort et qui règne pour l’éternité. Mais la main qui protège est en même temps la main qui soupèse et qui évalue. 

Et l’œil qui monte la garde est aussi l’œil qui discerne la réalité derrière la façade. Christ se promène entre les porte-lampes : notre témoignage l’intéresse, il s’en occupe et s’en préoccupe.

Aucune église ne peut se satisfaire pleinement de sa réalité présente, toutes ont toujours une bonne marge de progression. Toutes pourraient mieux représenter le Christ de gloire auprès d’un monde qui ne le voit pas, lui, mais regarde son reflet dans la vie des communautés qui rassemblent ses disciples.

Comment pouvons-nous — chacun pour sa part — contribuer à la bonne santé (ou à une amélioration de la santé) du corps dont nous sommes membres ?