A2R12 / La démarche du pardon / 13.01.2012

Lors de la rencontre A2R8, nous avions parlé de ce qui pouvait créer de la rancune.

Dieu parle d’une démarche pour nous faire sortir des pièges de la rancune, de la haine et de la colère. Cette démarche est celle du pardon.

Le pardon ne va pas de soit et pourtant il est très important d’apprendre à pardonner pour vivre une vie qui ne soit pas empoisonnée par le mal que l’on peut nous faire.

Les grands textes de la Bible

Psaume 110

Le pardon est un élément de la prière que Jésus a enseigné à ces disciples, le Notre Père :

Pardonne-nous le mal que nous avons commis,

comme nous pardonnons

à ceux qui nous ont fait du mal. 

Matthieu 6.12

Je retiens

Apprendre à pardonner

permet de mieux vivre

avec soi et avec les autres

Pardonne-nous nos offenses (dettes) comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. 

Tous un programme quand l’offense a envenimé une relation, a blessé douloureusement une personne.

Le pardon n’est pas instantané, c’est un chemin à accomplir avec différentes étapes. 

Dieu est la source du pardon. C’est avec son aide, dans sa grâce que nous pourrons pardonner. Mais nous sommes totalement impliquer dans cette démarche de pardon.

Après avoir été victime du mal, la démarche du pardon refait de nous des acteurs de notre vie. C’est une façon de reprendre en main ma vie qui a été malmenée.

1. Reconnaître le mal subi.

Prendre pleinement conscience du mal subi. Nommer ce que cela a engendré en moi : haine, tristesse, colère, révolte, chagrin rancune, violence, ...

Ces énergies négatives manifestent la présence de la vie en moi et serviront à m’élancer vers le pardon.

Cette démarche s’oppose à l’oubli, à l’excuse, à minimiser le mal fait.

Oser regarder combien nous avons été abîmé.

2. Accepter la situation d’une manière définitive. 

On ne peut pas la changer. On ne peut pas revenir en arrière.

3. Avoir un juste regard. 

Faire le tri dans les responsabilités. Voir ce qui est juste ou non dans les actes ou les paroles de l’autre.

4. Se poser la question : Ai-je trop attendu de l’autre ? Lui ai-je donner un rôle qu’il ne pouvait-voulait pas remplir ?

5. Distinguer l’autre de son acte

Ne pas juger sur les apparences.

Ne jugez pas les autres, et Dieu ne vous jugera pas. Ne condamnez pas les autres, et Dieu ne vous condamnera pas. Pardonnez-leur, et Dieu vous pardonnera. Luc 6.37

Renoncer à juger la personne, Dieu seul connait les coeurs. S’en tenir à l’action offensante et ne pas réduire l’autre à son acte.

Il m’a menti à ce moment, mais cela ne veut pas dire que désormais il sera un menteur. Ne pas enfermer-fixer l’autre dans sa faute.

6. Discerner l’acte de l’offenseur.

Pardonner, ce n’est adhérer ou accepter le comportement fautif de l’autre. Pardonner, ce n’est pas excuser, ce n’est pas tout accepter. C’est dire «non» à ce que l’autre a commis comme mal.

7. Surmonter les attitudes contraire au pardon

Le mépris de l’autre. Jésus n’a jamais méprisé qui que ce soit.

La rancune.

Le sentiment de vengeance.

Tout cela doit être dépassé avec l’aide du Seigneur pour arriver à la décision du pardon.

8. L’acte du pardon

C’est notre liberté. Nous pouvons garder, retenir la dette ou la remettre. Dénouer la situation ou la maintenir figée. Se libérer du mal ou y rester enchaîné.

L’acte de pardon est précis comme le mal qui nous a été fait. «Tel jour, à telle heure, je choisis de remettre cette dette là. Désormais, tu n’as plus de dette envers moi, je t’en tiens quitte.»

Le pardon a été donné, c’est fait, c’est notre choix. Mais il va falloir le maintenir lorsque la souffrance sera réactivée lors de rencontre avec notre offenseur.

La question de la nécessité de la repentance de l’offenseur pour un véritable pardon reste posée ?