Dieu : le roi qui nous invite

09.10.2011 / Esaie 25.6-9 / Philippiens 4.12-20 / Matthieu 22.1-14

Introduction

Cette parabole partie d’un groupe de 3 paraboles polémiques. Jésus dialogue avec les chefs religieux :

  1. La parabole des 2 fils, 21.28-32, celui qui dit oui et qui fait pas et celui qui dit non et qui fait.
  2. La parabole des vignerons, 21.33-46, qui tuent les serviteurs et le fils du maître.
  3. La parabole des noces.


1-2 Jésus leur parla encore en paraboles ; il dit : 2Il en va du règne des cieux comme d'un roi qui faisait les noces de son fils. 

C’est un banquet qui symbolisent les bénédictions du salut de Dieu. Les invités ont déjà reçu et accepté une première invitation. La coutume voulait qu’ils en reçoivent une deuxième lorsque le repas est prêt.

Les invités refusent à 2 reprises. Jésus vise les gens religieux, mais qui ont d’autres priorités : leurs affaires. (champs et commerces). 

v.3. 3Il envoya ses esclaves appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. 

Le refus est clairement basé sur une décision volontaire.

On ne refuse pas une invitation à un festin, surtout s'il s'agit d'une noce. Et dans l'Antiquité encore bien moins qu'aujourd'hui. Et surtout pas l'invitation d'un roi.

v.4 4Il envoya encore d'autres esclaves en leur disant : Allez dire aux invités : « J'ai préparé mon déjeuner, mes bœufs et mes bêtes grasses ont été abattus, tout est prêt ; venez aux noces ! »

L’offre renouvelée. Les temps sont accomplis, c’est la plénitude du salut. Tout est prêt, venez !

v.5-6 5Ils ne s'en soucièrent pas et s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son commerce ; 6les autres se saisirent des esclaves, les outragèrent et les tuèrent.

L’accent est ici sur le fait que les invités ne se soucient pas de l’invitation. La négligence est coupable, ainsi que l’indifférence forte. Pourquoi un tel refus, comment laisser l’occasion de faire la fête ?

Par l’Evangile, Jésus appelle ses auditeurs à se détourner de leur religion, de leur tradition, de leur convictions pour accueillir le message du Royaume. C’est l’invitation à entrer dans l’ordre nouveau présenté par Jésus, celui que Dieu est en train de bâtir par Son Esprit.

Ces gens qui refusent l'invitation, on pense qu’ils sont stupides ! Refuser l'invitation du roi ? Mais ne faisons nous pas aussi souvent la même chose ? Dieu a préparé de bonnes choses pour nous et nous n'allons pas les chercher, les manger. Après, lorsque nous mangeons mal ailleurs, nous accusons Dieu de ne pas prendre mieux soin de nous.

Dieu nous invite aussi ce matin, à revenir à lui, il veut nous donner de son eau qui apaise la soif, de son pain qui nourrit notre âme. Il nous invite tous à recevoir son amour, il veut nous revêtir de son amour. 

Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu.

v.7 7Le roi se mit en colère ; il envoya son armée pour faire disparaître ces meurtriers et brûler leur ville.

Le traitement réservés à ceux qui refusent et à leur ville est une allusion au sort de Jérusalem.

v. 8-10 8Alors il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les invités n'en étaient pas dignes. 9Allez donc aux carrefours, et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez. 10Ces esclaves s'en allèrent par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives.

Le roi procède au emplacement des invités indignes par leur simple refus. Invitation tous azimuts.

C’est le rassemblement de la nouvelle synagogue. Voici conviés au festin du royaume de Dieu les pauvres, les estropiés, les aveugles, les impotents. Tous privés d’accès dans l’ancienne synagogue.

v. 11-13 11Le roi entra pour voir les convives, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu d'habit de noces. 12Il lui dit : Mon ami, comment as-tu pu entrer ici sans avoir un habit de noces ? L'homme resta muet. 13Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et chassez-le dans les ténèbres du dehors ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.

L’histoire aurait pu se terminer là, mais Jésus ajoute une pointe avec la mention de l’habit de noces. Chaque invité était responsable de son habit. 

Tirons la leçon suivante : bien que tous aient accès au salut de Dieu, celui-ci n’en n’a pas moins ses exigences et ne doit pas être pris à la légère. Ce qui caractérisait l’ancien Israël et qui a provoqué son rejet, a été sa prétention à appartenir au peuple élu sans qu’un quelconque changement de vie ne vienne confirmer cette appartenance; le nouveau peuple de Dieu ne doit pas tomber dans la même erreur.

L’entrée dans l’Eglise est gratuite, mais encore faut-il ne pas oublier que c’est l’Eglise du Roi ! La grâce de Dieu est obligeante.

J’aime bien l’idée que Dieu examine son nouveau peuple. J’aime bien, mais c’est redoutable.

Il est essentiel pour la communauté croyante, elle aussi, de porter des fruits. La nouvelle communauté, constituée par ceux qui ont répondu à l’invitation bienveillante de Dieu, est appelée à produire de bonnes oeuvres symbolisées par l’habit de noces.

Jésus l'emploie dans la parabole. Pour nous avertir, nous réveiller peut-être, afin que nous ne soyons pas sans habits, afin que nous revêtions l'habit de noces de la justice.

Mat 7.21 « Pour entrer dans le Royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur ! ” Il faut aussi faire la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 

Mat 25.40 Et le roi leur répondra : “Je vous le dis, c'est la vérité : chaque fois que vous avez fait cela à l'un de mes frères, à l'un des plus petits, c'est à moi que vous l'avez fait.”

v. 14. 14Car beaucoup sont appelés, mais peu sont choisis. 

Conclusion, parmi les premiers appelé, peu d’élus, parmi les derniers appelés, pas tous élus. 

Conclusion

C'est le royaume de Dieu. Dieu invite.

Dieu est notre hôte, il a assez pour tous, de bonnes choses. C'est lui qui a payé et préparé tout le festin, nous n'avons qu'une chose à faire, accepter l'invitation, et mettre l'habit de noces qu'il nous offre.

Tout est prêt ?... Mais en fait rien n’est prêt ! Le veau gras est tué, les boeufs entiers sont rôtis, les viandes sont à point, le repas est prêt, la table est servie... Mais il n’y a personne autour de la table. Tout est prêt, mais personne n’est prêt !

Sommes-nous prêts à changer le programme que nous avons prévu pour prendre en compte l’invitation que Dieu nous fait en Jésus ?