Choisir de mener le bon combat

Ce message a été précédé par un sketch joué par les catéchumènes : «Adam, Eve et le serpent», p. 115-119, tiré du livre d’Alain et Marion Combes, Scènes bibliques et choeurs parlés, Réveil Publications, 1997.

2 Timothée 4.6-8

Paul sait qu’il est arrive à l’aboutissement de son temps sur terre. Il dit qu’il va lever l’ancre. Il fait un bref bilan de sa vie de disciple de Jésus qui peut se caractériser par trois éléments.

1. Mener le bon-beau combat

Dans la vie, nous avons des choix à faire car beaucoup de combats sont possibles. 

Le combat que nous menons sert de moteur à notre existence, c’est notre raison de vivre. Choisir le bon, ou le beau, combat, c’est avoir une ambition bien placée, c’est investir son énergie vitale dans une bonne direction. 

Comme disciple de Jésus, je suis appelé à être témoin de l’Evangile de Jésus-Christ dans ce que je discerne, dans ce que je crois être ma place dans ce monde.

Pour l’apôtre Paul, sa place était d’être le 13ème apôtre, celui des nations.

Quel est mon combat ? Est-il bon et beau ? Avec discernement, je peux trouver ma place avec l’aide de Dieu et éviter les vains combats d’«être la reine du monde» ou d’être l’égal de Dieu.

2. Aller jusqu’au bout de la course

Paul a la conviction qu’il est allé jusqu’au bout de sa course, qu’il l’a achevée.

La course donne une image dynamique de la vie de disciple. Une course de longue haleine qui exige de la persévérance et de la ténacité pour surmonter les obstacles et les oppositions. Plusieurs des camarades de Paul ont renoncé à la foi. Plusieurs Eglises qu’il a fondées ne reconnaissaient plus son autorité et son amitié, elles étaient remontées contre lui.

Ma course peut être ralentie par des doutes, par des peurs. Ai-je pris la bonne décision, ai-je eu raison de miser sur Dieu, sur son amour dans ce monde plein de maux ?

Paul a surmonter les souffrances et a persévéré dans sa course.

3. Garder la foi

Paul avait la posture d’un gardien de la foi, la confiance que Dieu nous aime. C’est une image plus conservatrice. Mais garder la foi, cela nécessite de l’entretien, de l’entraînement pour adapter cette foi aux différentes phases de la vie et aux circonstances variables.

Je prends l’image du gardien qui garde l’intégrité de son but. Cela demande une concentration pour observer d’où peuvent venir les attaques de l’adversaire. Anticiper.

Les stratégies du diable, l’adversaire qui rode autour de nous. Jésus a repoussé ses tentations, ses tirs pour finalement le désarmé et le vaincre par sa mort à la croix. Le but de Jésus est resté vierge face aux tirs de Satan.

Paul a veillé pour repousser les tirs de l’ennemi. Le diable peut faire des tirs puissants ou utiliser de subtiles déviations.

  • Faire croire que Dieu aurait pu nous donner mieux. Il veut que l’ingratitude remplace la reconnaissance pour Dieu dans nos coeurs.
  • Faire vaciller notre crainte-respect de Dieu qui est le début de la sagesse. Il veut que le mépris remplace l’admiration pour Dieu dans nos coeurs.
  • Amoindrir la gravité du péché. C’est une banalité que tout le monde le fait. Il veut faire oublié que c’est une horreur qui a conduit à la mort de Jésus. 
  • Faire croire que l’on peut être l’égal de Dieu que l’on peut se passer de lui. Orgueil, humilité. Il veut que l’orgueil remplace l’humilité devant Dieu dans nos coeurs.
  • Faire mépriser le permis ordinaire pour faire désirer l’interdit comme extraordinaire. Il veut que l’envie, le désir sans fin remplace le contentement et la simplicité dans nos coeurs.
  • Faire croire que Dieu nous prive, qu’il nous maintient avec plaisir dans le manque. Révolte, acceptation. Il veut que la révolte remplace l’acceptation devant Dieu dans nos coeurs.
  • Faire croire que la fidélité, l’obéissance et la confiance en Dieu est une lâcheté et que pécher demande du courage, de l’intelligence.

Ainsi être disciple de Jésus-Christ, c’est :

Choisir et Mener le bon-beau combat

S’engager pour aller jusqu’au bout de la course

Garder la foi par un entretien régulier et une vigilance permanente.