A3R17 / La volonté de Dieu / 8.03.2013

Les grands textes de la Bible

Jérémie 52

La volonté de Dieu est une, mais nous pouvons la décrire sous différentes facettes. Cela nous permet de comprendre la difficulté de connaître «toute» la volonté de Dieu.

Je retiens

Pour l'essentiel,

le problème

n'est pas de connaître

la volonté de Dieu,

mais d'accepter de l'accomplir !

La volonté décrétive ou souveraine. Avant d’agir, Dieu décide et décréte. On parle de cette volonté pour ce qu’il a décidé de toute éternité, ce qu’il a inscrit dans son plan, ce qui arrivera. Une partie de cette volonté reste voilée. Romains 9.19-20, Actes 2.23. C'est la manière dont Dieu dispose des événements, intègre dans ses plans l'ensemble de la réalité.

La volonté préceptive ou morale. "Ce qui fait plaisir à Dieu", ce que Dieu demande de nous, attend de nous... mais qui ne se réalise pas toujours forcément. C’est ce que le Dieu moral veut et désire pour ses créatures. Elle est révélée clairement par la loi et sa Parole. 1 Thessaloniciens 4:3. La volonté morale de Dieu pour nous trace à la fois un espace et une limite.

Comment connaître la volonté de Dieu ?

Lisons 2 Pierre 1.3.

Par sa puissance Dieu nous a donné tout ce qu'il faut pour vivre dans l'attachement au Seigneur, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par la manifestation de sa propre gloire et l'intervention de sa force.

Qu’est-ce que Dieu nous donne pour connaître sa volonté ?

Il y a la loi. Qui permet de discerner objectivement ce qui est mal et ce qui est bien.

Il y a l’amour. Celui de Dieu et du prochain qui donne une direction, une orientation générale à ma vie.

Il y a la sagesse. Cette sagesse est façonnée dans la prière et la lecture de la Bible. L’aide du Saint-Esprit permet que dans nos situations particulières nous trouvions des conseils dans sa Parole.

Autrement dit, Dieu nous demande de mettre notre intelligence, notre raison en action pour connaître sa volonté. Nous avons, pour faire nos choix, à intégrer :

ce que Dieu veut par sa Parole, quel est son commandement ;

ce que nous sommes avec notre personnalité et nos dons ;

ce qu'est notre situation.

Si nous considérons tous ces éléments, dans la prière et avec son aide. Dieu nous donnera la sagesse pour prendre une bonne décision pour le présent et pour l'avenir. Dans toutes nos décisions, Dieu, lui-même, veille sur nous et veut nous conduire.

C’est ainsi que nous serons des chrétiens mûrs, libres et responsables à la fois.

Le vrai problème, trop souvent, n’est pas tant d’ignorer la volonté de Dieu pour maintenant, mais d’être dociles.

Petite histoire significative :

Pile ou face au carrefour

Un enfant voit un jour un monsieur, à un carrefour, en train de jouer à pile ou face. Une fois... deux fois... trois fois, il lance sa pièce. 

  • Mais pourquoi tu lances ta pièce en l'air ? 
  • Pour savoir où aller ! 
  • Et pourquoi tu la lances trois fois ? 
  • Elle ne tombe jamais dans la direction où je veux aller ! 

Savoir si nous faisons le "bon choix", oui, nous sommes demandeurs. 

Accepter vraiment que Dieu puisse vouloir autre chose que nous, c'est parfois plus difficile. 


L'exemple de Jésus

La référence est ici l'exemple de Jésus. Toute sa vie est sous le signe de la volonté de son Père. Mais il faut bien noter de quelle manière : on découvre, entre le Père et le Fils, une totale "communion de volonté".

J'aimerais insister sur cette expression, car elle est une clé pour nous aussi. On peut "faire la volonté" de quelqu'un pour toutes sortes de raisons : par devoir, parce qu'on ne peut pas faire autrement, parce qu'on a tout intérêt à le faire, parce qu'on nous y oblige, par manque de courage, si on n'ose pas dire non...  

Pour Jésus, il est évident que "faire la volonté de son Père" va plus loin que cela, et est autre chose : c'est un des aspects de sa relation avec le Père : 

- il aime ce que le Père aime 

- il partage pleinement tous les objectifs du Père 

- il veut, du plus profond de lui-même, ce que le Père veut : et non parce qu'il "doit" se soumettre au Père, mais parce qu'ils sont, pleinement, au diapason, sur la même longueur d'onde. 

C'est cette magnifique communion de volonté qu'a essayé de sonder, plus particulièrement, le quatrième évangile, qui s'y arrête à plusieurs reprises.

Jean 6:38 : "Je suis descendu du ciel, non pas pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé". 

L'affirmation pourrait être celle d'une simple soumission. Le contexte nous décrit une "collaboration". Ses pouvoirs, il veut les utiliser dans une pleine harmonie avec son Père. "Moi, je ne fais rien par moi-même... je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé". Il y a là une pleine communion des volontés.

C'est pourquoi Jésus peut dire : "Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père" (Jn 4:34). En faisant la volonté de Dieu, Jésus réalise ce qu'il a de plus cher, ce qui lui tient le plus à coeur. Car faire la volonté de son Père, c'est, pour lui, véritablement "demeurer dans son amour" (Jn 15:10)

Et Jésus nous invite à entrer dans la même communion avec Dieu. A dire, comme lui et avec lui : "Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel"