Entrée dans l'Apocalypse

06.11.2011 / Livre de l'Apocalypse, chapitre 1

Introduction

Le premier chapitre du livre de l’Apocalypse en constitue son ouverture à la manière du morceau d’ouverture d’un opéra. Cette ouverture nous permet d’entrer dans un univers avec ses différents thèmes et tonalités.

Le premier verset est la clé de la porte qui ouvre l’accès à l’édifice. «Révélation de Jésus-Christ». Le livre de l’Apocalypse est avant tout une révélation sur Jésus-Christ : son oeuvre et son impact sur le déroulement de l’histoire jusqu’à son achèvement. La vie et la mort de Jésus ont déclenché un processus d’évolutions et de révolutions dans le monde.

Le monde nouveau vient, le monde ancien se défait.

C’est le déclenchement d’un mouvement qui va vers la réconciliation de la terre et du ciel. C’est le déclenchement d’une amplification de la louange qui démarre au ciel et qui va gagner toute la terre.

Ce processus ne se fait pas sans déchirures, sans ruptures, sans effondrements douloureux. Dès la croix, le monde ancien régit par les puissances mauvaises est jugé et doit disparaitre.


Premier mouvement d’ouverture v.1-3

Le chemin de la révélation est un long parcours : 

v.1 Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves ce qui doit arriver bientôt ; il l'a signifiée en envoyant son ange à son esclave Jean, 2qui a témoigné de tout ce qu'il a vu : la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ.

3Heureux celui qui lit à haute voix les paroles de la prophétie, comme ceux qui les entendent et qui gardent ce qui y est écrit ! Car le temps est proche.

Il a son origine chez le  Père, puis il passe par le Fils, puis par l’Ange - messager, puis par Jean le témoin qui l’écrit, puis par le lecteur et prédicateur et et enfin arrive à l’auditeur.

Ce n’est pas encore le temps de la révélation directe. L’accès à Dieu n’est pas immédiat ! La médiation de la Parole demeure dans le temps présent.

Heureux ceux qui la lisent et qui l’écoutent.

Dans l’attente du de l’accomplissement des temps : Apocalypse 22

3Il n'y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville. Ses esclaves lui rendront un culte ; 4ils verront son visage, et son nom sera sur leur front. 5La nuit ne sera plus, et ils n'auront besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de la lumière du soleil, car c'est le Seigneur Dieu qui les éclairera. Et ils régneront à tout jamais.

Dieu veut pour le temps de l’Eglise ce long chemin de la révélation. C’est déjà une grâce que l’Esprit nous conduise dans la vérité, cette vérité qui nous libère, qui est la lumière qui éclaire nos ténèbres.

Que l’Eglise garde l’écoute de cette parole.

Heureux ceux qui la lisent, heureux ceux qui l’écoutent et qui lui obéissent en la mettant en pratique


Deuxième mouvement d’ouverture, v. 4 à 8

L’Eglise est placée sous la bénédiction de Dieu. La grâce et la paix lui est donnée par le Dieu qui est trois.

Par le Père qui est la Vie, l'Etre en permanence. Il est le futur, celui qui vient, qui remplit et accomplit les temps.

Par les Sept Esprits qui sont devant son Trône: les sept Esprits sont la totalité de l'esprit, donc l'équivalent du Saint-Esprit. Cet Esprit pluriel, divers dans ses actions, ses interventions et ses relations entre le Créateur, la création et les créatures.

Par Jésus-Christ présenté le Témoin fidèle, ou le martyr qui accepte la mort pour rendre un témoignage vrai à Dieu. Il est aussi ressuscité, glorieux et Roi des rois de la terre. 

Notre vie est placée sous la bénédiction du 3 fois Saint à cause de l’oeuvre accomplie par Jésus : il nous aime, il nous a libérés, il fait de nous un royaume parce que nous sommes rattachés au Roi.  

Jésus-Christ vient et il se révélera à tous les hommes pour ce qu'il est, c'est-à-dire à la fois le Sauveur et le Seigneur. 

L’alpha et l'oméga, le commencement et la fin. Jésus-Christ tient tout le cours de l’Histoire entre ses deux mains.

Nous avons un Dieu qui se bouge, qui est en mouvement et cela fait bouger et chanceler les montagnes de notre monde.

Mais ces temps de bouleversements, nous les vivons dans la grâce et la paix.


Troisième mouvement d’ouverture, v. 9 à 20

La vision du Seigneur de l’Eglise. 

Les insignes qui le caractérisent proviennent de textes de l’Ancien Testament. 

C’est l’image du Christ ressuscité, arborant les signes de la royauté, de la prêtrise, de la puissance et de la Parole. 

Le Seigneur tout-puissant adresse la parole à son témoin. Il lui dit deux choses :

«J'étais mort» : c’est le point de départ, le moment décisif de la puissance de Christ. C'est dans cette mort que tout commence.

« Ne crains point » : ou  «Tu n'as rien à craindre de moi. Ma puissance n'est pas contre toi, je suis avec toi ! J’ai vaincu la mort, je suis définitivement le vivant victorieux.»

Tu pourrais par contre craindre Satan et la Mort. Mais il n'y a plus de puissance dernière, dramatique de Satan et de la Mort. 

Celui qui est avec toi est le Premier (à l'origine) et le Dernier (à qui appartient le dernier mot). Il est absolument Vivant, c'est-à-dire que toute vie est concentrée en lui. Et cette vie est définitivement victorieuse. 


Conclusion

Le Seigneur tout-puissant se tient au milieu de l'Eglise et il tient l'Eglise dans sa main représentée par les sept chandeliers. Sept veut dire l'Eglise dans sa totalité. 

La première vision donnée en ouverture du livre est celle du Christ ressuscité, glorifié. Il est tout-puissant et Seigneur de l'Eglise.