Tout un troupeau sans berger !?

12.09.10 / Luc 15.1 - 32

Nous sommes le peuple de Dieu. Nous sommes son troupeau.

Qu’est-ce que cela me fait ce matin d’entendre que Dieu nous a laissé, il n’est pas là avec nous, car il est à la recherche de celui ou de celle qui est perdu.

N’est-ce pas ce que dit Jésus dans la première des paraboles ?

Le point de départ des 3 paraboles. Jésus répond aux critiques et aux murmures des maîtres de la loi, des pharisiens : «Il accueille, il mange avec les pécheurs.»

Pour un représentant de Dieu cela n’est pas convenable. REPRESENTANT de Dieu. Quel Dieu Jésus représente-t-il ? 

Les 3 paraboles sont 3 histoires qui remettent en question nos représentations de Dieu : L’homme qui a 100 moutons, la femme qui a 10 pièces d’argent et le père qui a 2 fils.

Par ces mots :"Lequel d’entre vous" ou "qui parmi vous", Jésus invite à s'identifier :

A un berger, pour les pharisiens, c'étaient des impurs, des nomades, c’était les Roms de l’époque.

A une femme : impur une semaine, une deuxième semaine pour se purifier, bref, pure seulement à 50%, à mi-temps.

A un père et quel père ! : Qui a raté l’éducation de ses 2 fils, un rebelle qui le renie, et un frustré aigri. Deux fils qui méprisent leur père.

En quoi cet homme aux 100 brebis, cette femme aux 10 pièces d’argent, ce père aux 2 fils, nous représentent-ils le Dieu de Jésus qui côtoie les pécheurs qui semble bien différent du Dieu des pharisiens qui évitent les pécheurs. 

Deux attitudes de vie différentes fondées sur 2 façons de voir Dieu.

Il y a des traits communs chez les 3 : une perte, une recherche active qui aboutit, une joie débordante et une fête.

Ces 3 paraboles nous entraînent dans un mouvement, 100 - 10 - 2, dans un entonnoir. Un rétrécissement de perspectives qui nous conduit à penser que nous pouvons être à la fois le fils cadet et le fils aîné. 

Il y a quelques chose en nous des deux fils, 

mais il y a très peu du père en nous.

Finalement, il y a très peu du père dans les 2 fils, c’est leur point commun. Ce qui les rassemble, c’est qu’ils ne connaissent pas leur père.  Ils ne l’aiment pas, à cause de cela, ils restent éloignés l’un de l’autre, l’esprit de fraternité n’existe pas, ils ne peuvent pas être ensemble dans la maison du père.

Par ses paroles, Jésus veut nous guérir de l’esprit de rébellion du cadet et de l’esprit de servitude de l’aîné.

Jésus nous dit que Dieu est parti à ma recherche, et il m'a ramené, et il crie sur les toits que je compte à ses yeux, et qu'il perdrait tout plutôt que de me perdre. 

Et il a tout perdu plutôt que de me perdre.

Jésus c’est le Dieu qui vient pour sauver, pour nous retrouver.

La réalité de notre avenir, de notre unité est d’être cherché et trouvé par Dieu.