A3R10 / Les dépendances 1. / 07.12.2012

Je retiens

La dépendance s'installe

sans se faire remarquer.

Certaines dépendances

sont socialement encouragée.

Les grands textes de la Bible

Luc 15

Ça nous concerne ?

Nous connaissons tous des situations où nous faisons quelque chose que nous ne voudrions pas du tout faire.

Nous mangeons sans avoir faim. Nous buvons au-delà de notre soif. Nous achetons un pull, pas parce que nous en avons besoin, mais parce que cela nous console d'une déception. Nous passons un soir devant la télévision bien que nous nous étions proposés de téléphoner à quelqu'un ou de sortir avec des amis.

Il ne viendrait à l'idée de personne de décrire ces comportements comme de la dépendance.

Mais si un tel comportement revient régulièrement, s'il est adopté pour éviter des conflits ou des situations désagréables ou pour les oublier, la situation est déjà plus délicate.


Fuir n'est pas une solution

Chaque être humain a des soucis et doit faire face à des conflits. Et chacun possède sa façon d'en venir à bout. Par exemple, nous remettons volontiers à plus tard les conflits pour lesquels nous ne trouvons pas de solutions immédiates. C'est tout naturel. De tels comportements se renouvellent et ne se remarquent même plus : une cigarette pour se détendre, une bière pour oublier le quotidien, un morceau de chocolat pour se consoler des contrariétés dans le travail. Il peut être raisonnable, pour un instant, de prendre de la distance et de faire le point.


La dépendance s'installe sans se faire remarquer

Si quelqu'un réagit toujours en évitant les conflits et les situations désagréables, il fait alors place à l'habitude et arrive dans la zone à risque des comportements de dépendance. Il fume, il boit de l'alcool  pas seulement pour se détendre ou pour oublier - mais parce que plus rien d'autre ne lui vient à l'idée durant ses pauses ou ses soirées. L'emprise des produits qui font échapper à la réalité devient automatique.

Souvent, cette évolution ne se remarque pas du tout. A plus forte raison lorsque la société accepte la dépendance, comme c'est le cas pour le travail, la consommation ou le nettoyage. Celui qui se laisse de plus en plus accaparer par son travail bénéficie en plus souvent de l'estime sociale, jusqu'à ce que l'infarctus vienne peut-être mettre un terme à tout cela.


Des explications s-v-p !

Dans notre culture, le phénomène de la dépendance n'est pas une question de drogue ou d'alcool mais un problème bien plus vaste. 

Car ce qui fait l'histoire, souvent non écrite, de la dépendance, c'est la façon dont l'esprit humain répond aux tensions de l'existence. 

Car, tout homme souffre de la dépendance, d'une manière ou d'une autre, au plus profond de lui-même. Nul n'y échappe. Nous sommes tous en « manque» et soupirons ardemment après la liberté. 

Peut-être parvenons-nous mieux que les drogués à réprimer ou à contrôler les symptômes de notre dépendance et cheminons-nous sur le sentier de l'insatisfaction en titubant moins que lui. Mais la dépendance est une dimension de l'expérience de tous les êtres humains.

Nos vies s'organisent autour de certains types de comportement, et nous reproduisons habituellement ceux qui nous procurent bien-être et apaisement au point d'en devenir dépendants.


Psaume 23 de l'héroïnomane

Ce psaume dactylographié anonyme a été trouvé dans une cabine téléphonique:

Le roi héroïne est mon berger, je ne serai jamais satisfaite.

            Il me fait m'allonger dans les égouts.

            Il me conduit dans les eaux troublées.

                     Il détruit mon âme.

       Il me conduit dans les sentiers de la perversion

                    à cause de ses effets.

       Oui, je marcherai dans la vallée de la pauvreté.

Et je craindrai tous les maux, car toi héroïne tu es avec moi:

    Ton aiguille et ta capsule essayent de me réconforter;

Elles dépouillent la table de ses mets, en face de ma famille.

                   Tu m'enlèves la raison.

                 Ma coupe déborde d'amertume.

      Certainement, la passion de l'héroïne me traquera

                  tous les jours de ma vie.

   Et j'habiterai dans la maison des damnés pour toujours.